jeudi 16 juin 2011

Toujours bloqué dans la neige ? Mais non, dans la régie !

Traversée Midi-Plan avec le Mont-Blanc en arrière plan

Ces derniers temps, servitude de mon activité professionnelle, je suis souvent bloqué dans la régie du grand auditorium de la préfecture afin de veiller au bon déroulement des réunions (sono, vidéo-projections, éclairages...)

J’en profite pour faire autre chose quand j’en ai la possibilité, comme cet après-midi par exemple, où la réunion risque de s’éterniser jusqu’à 19h30. J’ai d’ailleurs eu la bonne idée d’apporter ma clarinette au boulot car, ayant répétition générale à 20h à Saint-Marcel (Paris 13e), je partirai directement de la préfecture (et ce sera ric rac) !

Je m’évade en pensée de cette régie pour vous parler de ce que j’ai fait le week-end dernier avec mon frère Viévié : une belle course de montagne dans le massif du Mont-Blanc !

Partis de Paris dès vendredi soir (10 juin), en voiture, nous sommes arrivés à Chamonix vers midi le lendemain, après une nuit passée à Bourg-en-Bresse dans un hôtel sans étoile (ce n’était quand même pas la belle étoile). Après avoir pris un bon petit repas dans un modeste restaurant de la capitale de l’Alpinisme, nous sommes montés dans le téléphérique de l’aiguille du Midi, équipés de pied en cape d’une tenue de montagnard, pour affronter la haute montagne. Objectif : la traversée “aiguille du Midi - aiguille du Plan” dite traversée Midi-Plan ! Mais d’abord nous rejoignons le refuge des Cosmiques pour y passer la soirée et la nuit. Il est à souligner que l’altitude de ce refuge étant de 3613 m (ce qui est relativement haut), les effets de l’altitude se sont rapidement faits sentir (c’est bien le cas de le dire) : pets intempestifs à répétition avec odeur, bruit, ricanements (da miedo! a dit un espagnol, ça fait peur !) mais nous, on n’avait pas peur (ni honte) ! Puis le mal de tête nous a pris par surprise et en a rajouté une couche, conclusion : une nuit de la mort qui tue.

Levés à 3h du matin (dimanche 12 juin), pour partir à 4h, le petit-déjeuner fut pris dans la morosité...puis préparation et départ des cordées vers l’aiguille du Plan pour les uns et le Mont-Blanc du Tacul pour les autres.

Le cheminement vers l’aiguille du Plan se fait sans problème, la neige est bonne, le mal de tête s’atténue progressivement jusqu’à disparaître. Notre progression alterne des montées et des descentes sur une crête assez effilée jusqu’à atteindre le Rognon du Plan (grosse structure rocheuse à mi-chemin du sommet). De là, 3 descentes en rappel nous permettent de rejoindre  le col supérieur du Plan et finalement le sommet vers 9h. Il est à noter que nous nous sommes arrêtés à 4m du sommet faute d’avoir trouvé le bon passage : les gros nuls !

Le retour s’est fait par le glacier d’Envers du Plan pour ne pas avoir à repasser par l’itinéraire de l’aller où beaucoup de cordées étaient encore coincées ! Mais le passage par le glacier d’Envers était à trouver car nulle trace nous montrait la voie ! Dans une neige de plus en plus molle dans laquelle nous nous enfoncions jusqu’au genoux, zigzaguant entre les crevasses et les séracs sous une fournaise de plomb, nous parvînmes à rejoindre le refuge du Requin (1er objectif de notre retour) : bravo Viévié pour ta clairvoyance !
La suite ne fut que gentillesse des gardiens, omelettes 4 étoiles, échelles verticales, descente de la Mer de Glace, re échelles verticales et une course effrénée vers le dernier train du Montenvers pour rejoindre Chamonix (vers 18h) !!!!

Quelle belle aventure pour oublier tout le quotidien et pour se ressourcer !

Il est temps de sortir de la régie maintenant, la réunion est terminée.

Bises de KB

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